Pourquoi nous cherchons la peur?
L’horreur est l’un des genres cinématographiques et médiatiques les plus répandus et les plus rentables. Le coût de production de nombreux films terrifiants peut être relativement faible, selon Stat Significant. Ceci dit, l’attrait pour les gros acteurs de l’industrie de l’horreur est évident, mais qu’en est-il des amateurs de la terreur? Qu’est-ce qui les pousse à revenir sans cesse vers des histoires parfois déroutantes et des concepts terrifiants ? Pourquoi, en tant que public, sommes-nous si fascinés par l’horreur ?
Regarder un film sanglant, avec une musique inquiétante, peut vous plonger dans un tourbillon d’émotions (clairement). Nombre d’entre elles, sinon toutes, sont associées avec du négatif : peur, anxiété, voire un profond désarroi. Alors pourquoi sommes-nous si déterminés à les vivre? Pourquoi les recherchons-nous? L’explication la plus simple que je puisse donner, sans vous ennuyer avec les termes psychologiques, physiologiques et, globalement, que compréhensible avec l’aide de google (mais j’y reviendrai quand même, ne vous inquiétez pas), de ce qui se produit dans votre cerveau pendant un film d’horreur est que ces films déclenchent une réaction de soulagement! Contre intuitif, non? Nos émotions sont comme de la poussière sous un tapis : elles s’accumulent sans que nous en ayons conscience. Il n’est donc pas étonnant que nous éprouvons un grand soulagement à les libérer par des respirations rapides, des cris et l’étreinte de la personne qu’on aime, que nous avons forcé à regarder le film avec nous (où, peut-être c’est eux qui vous ont forcés à regarder).
Et pour les passionnés de science, je ne vous ai pas oubliés: la réaction déclenchée dans l’amygdale face à une menace a rendu la théorie du plaisir et de l’excitation par la peur encore plus compréhensible. Comme lorsque vous montez sur des montagnes russes ou que vous traversez une maison hantée, votre cerveau libère de l’adrénaline et du cortisol, procurant un sentiment de soulagement et de libération comparable à celui de se sentir en sécurité après une mauvaise situation. Alors, notre corps devient attiré par la peur comme le sucre, car ça déclenche une hormone qui nous fait nous sentir bien.
En parlant de sécurité, le dernier point que j’aborderai est la capacité à vivre des situations horribles dans le confort de son foyer. Cela peut paraître absurde, mais vivre des situations traumatisantes dans un espace où l’on a le contrôle et où l’on se sent en sécurité s’est avéré extrêmement cathartique et addictif. Dans le cas particulier des survivants de traumatismes, revivre leurs peurs et leurs souvenirs à travers des personnages confortablement installés dans son espace, peut constituer une forme de thérapie : cela facilite le processus et, comme je l’ai dit précédemment, procure un sentiment de contrôle et de réconfort.
En résumé, bien que l’horreur soit, statistiquement, l’un des genres les plus rentables de l’industrie, son succès s’explique également par le nombre et la fidélité de ses fans. Et si nous aimons tant les films d’horreur, c’est pour des raisons psychologiques, physiologiques et tout simplement fascinantes!
Sources : https://www.statsignificant.com/p/why-do-people-like-horror-films-a
English Version! Why do we have a fascination with horror?
Horror is one of the largest and most profitable genres of film and media, the cost of production of many terrifying movies can be quite low, according to Stat Significant. So, this being said, it’s obvious why the industry would love these films, but what about the fans? What makes them keep coming back to mind-twisting stories and terrifying concepts? Why are we, as an audience, so fascinated with horror?
Watching a movie filled with blood, eerie music and disgustingly attractive villains can send your body through a whirlwind of emotions. Many of these, if not all, are ones associated with negativity : fear, anxiety, and even utter disturbance. So why are we so set on experiencing them? Why do we look for them? The simplest explanation that I can give, without boring you with the psychological, physiological, and overall, confusing terms of what happens in your brain during a horror movie- I can just say that it triggers a relief response! Your emotions are like dust under a rug, they accumulate without us even being conscious of it, so no wonder we find great relief in releasing them through gasps, screams and the clinging grip of someone we love, who we forced to watch the movie with us (or on the other hand, forced US to watch). And for the science nerds, I see you, the response triggered within the amygdala when a threat is perceived has made the theory of enjoyment and thrill through fear ever more understandable. Like when you ride a rollercoaster or go through a haunted house, your brain releases adrenaline and cortisol, bringing a sense of release and relief similar to that of realizing you’re safe after a bad situation. Speaking of feeling safe, the last point I will touch on is the ability to live horrifying situations in the comfort of one’s home. It may sound ridiculous, but living traumatic situations while in a space where you’re in control and feel safe has been proven to be extremely cathartic and addictive. In the case of trauma survivors specifically, re-experiencing their fears and memories in the form of characters while in the comfort of their space can be a form of therapy- it helps process and like I said previously, gives a sense of control and comfort.
All in all, despite horror being, statistically, one of the most profitable genres of the industry- it has also proven to be driven by the sheer number and loyalty of its fans. And the reasons why we love horror movies so much can be explained by psychological, physiological and outright interesting reasons!


